Quelles sont les aides pour installer une pompe à chaleur ?
Installer une pompe à chaleur représente un investissement important, mais plusieurs aides publiques permettent de réduire fortement le coût des travaux. Les dispositifs les plus connus – MaPrimeRénov’, Coup de pouce chauffage, prime énergie (CEE), éco-PTZ ou TVA réduite – ne s’appliquent toutefois qu’aux modèles les plus performants : PAC air-eau, géothermiques ou solarothermiques. Leur attribution dépend de critères précis : revenus du foyer, performances de l’équipement, remplacement d’un ancien chauffage et recours obligatoire à un professionnel RGE. Pour vous aider à y voir clair, cette page fait le point sur les aides réellement accessibles en 2025, leur montant et les conditions pour en bénéficier.
En bref : les aides du gouvernement pour installer une pompe à chaleur
MaPrimeRénov’ : aide nationale jusqu’à 11 000 € selon les revenus et le type de PAC, accessible aux propriétaires occupants ou bailleurs pour un logement de plus de 2 ans, avec travaux réalisés par un professionnel RGE.
Prime énergie (CEE) : subvention versée par les fournisseurs d’énergie, jusqu’à 12 000 € selon les revenus et les performances de l’équipement, cumulable avec MaPrimeRénov’, ouverte à certains modèles air-air.
Coup de pouce chauffage : prime complémentaire pour remplacer une chaudière au fioul, gaz ou charbon par une PAC performante, avec montants renforcés pour les ménages modestes, cumulable sauf avec le parcours MaPrimeRénov’ accompagné.
Éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) : prêt sans intérêts jusqu’à 15 000 € pour un geste ou 50 000 € en rénovation globale, sans condition de ressources, accordé par les banques partenaires sur justificatifs techniques.
TVA réduite à 5,5 % : taux applicable à l’achat et la pose de la PAC (hors air-air) dans les logements de plus de 2 ans, sous réserve d’installation par une entreprise et de respect des critères de performance.
Aides locales : subventions ou exonérations de taxe foncière proposées par certaines collectivités pour des travaux de rénovation énergétique, sous conditions variables selon le territoire
MaPrimeRénov’ : l’aide principale pour financer une pompe à chaleur
MaPrimeRénov’ reste, en 2025, l’aide la plus accessible pour l’installation d’une pompe à chaleur performante. Elle est ouverte aux propriétaires occupants ou bailleurs, sous conditions de revenus, pour des logements construits depuis plus de deux ans. Le montant de la prime dépend de plusieurs critères : le type de PAC installée, la situation fiscale du foyer, et la nature des travaux engagés. Deux parcours sont possibles : le parcours par geste, pour un remplacement de chauffage seul, et le parcours accompagné, réservé aux rénovations plus complètes. Seules les PAC air-eau, géothermiques ou solarothermiques sont éligibles. L’installation doit être réalisée par un professionnel RGE (Reconnu Garant de l’Environnement), et la demande doit impérativement être déposée avant le début du chantier. Ce dispositif permet de financer jusqu’à 90 % des dépenses, dans certains cas, en combinant les aides. En bref : un levier central pour améliorer votre confort tout en réduisant votre reste à charge.
Montants et critères d’éligibilité selon le type de PAC
Les montants varient selon la technologie choisie et le niveau de revenus du ménage. Pour une PAC air-eau, la prime atteint jusqu’à 5 000 € pour les foyers très modestes, 4 000 € pour les modestes, et 3 000 € pour les intermédiaires. Les pompes à chaleur géothermiques ou solarothermiques donnent droit à une aide plus élevée : jusqu’à 11 000 €. Ces montants sont fixés selon un barème national actualisé chaque année. Pour être éligible, la PAC doit atteindre des performances précises : COP supérieur à 2,5, efficacité saisonnière ≥ 111 % et classe énergétique minimale IV. L’équipement doit également remplacer un ancien système de chauffage fossile. À noter : les ménages aux revenus supérieurs ne peuvent bénéficier de cette aide que dans le cadre d’une rénovation globale via le parcours accompagné.
Coup de pouce chauffage : une prime pour remplacer une chaudière fossile
Le dispositif Coup de pouce chauffage s’inscrit dans le cadre des Certificats d’Économies d’Énergie (CEE). Il vise à encourager le remplacement d’un ancien système de chauffage au charbon, fioul ou gaz par une pompe à chaleur plus performante et durable. Accessible à tous les ménages, quels que soient leurs revenus, cette aide est renforcée pour les foyers modestes et très modestes, selon un barème national. Seules certaines pompes à chaleur sont éligibles : les PAC air-eau, géothermiques, eau-eau ou hybrides.
Le montant de la prime dépend de plusieurs facteurs : catégorie de revenus, zone climatique (H1, H2, H3) et type d’équipement installé. En 2025, elle peut atteindre plus de 10 000 € dans les cas les plus favorables. Le Coup de pouce chauffage est cumulable avec MaPrimeRénov’, l’éco-prêt à taux zéro et la TVA réduite. C’est donc un levier puissant pour alléger le budget d’un projet de rénovation énergétique, à condition de respecter les démarches dans l’ordre.
Comment obtenir la prime coup de pouce sans erreur ?
Pour bénéficier du Coup de pouce chauffage, il est impératif de suivre une procédure rigoureuse. Première étape : choisir un "obligé" signataire de la charte Coup de pouce (fournisseur d’énergie ou intermédiaire agréé). Ensuite, il faut signer le devis avant de démarrer les travaux. Le chantier doit être réalisé par un artisan RGE, et la pompe à chaleur installée doit remplacer une chaudière fossile existante. Une fois les travaux terminés, vous devrez transmettre les justificatifs demandés : devis, facture, attestation sur l'honneur, preuves de situation fiscale. Le versement de la prime se fait sous forme de virement, de chèque ou de bon d’achat, selon l’opérateur choisi. Attention : toute erreur de séquence (travaux commencés trop tôt, installateur non RGE, devis manquant) peut entraîner un refus définitif. Mieux vaut se faire accompagner ou s’appuyer sur un simulateur reconnu avant de s’engager.
Prime énergie (CEE) : un complément cumulable pour réduire le coût d’une PAC
La prime énergie, ou prime CEE (Certificats d’Économies d’Énergie), est une aide versée par les fournisseurs d’énergie pour inciter les particuliers à améliorer la performance énergétique de leur logement. Elle s’applique à l’installation d’une pompe à chaleur air-eau, géothermique ou solarothermique, et peut également concerner les PAC air-air, sous conditions de performance. Contrairement à MaPrimeRénov’, elle est ouverte à tous les ménages, sans condition de statut (propriétaire ou locataire) ni d’usage (résidence principale ou secondaire). Le montant de la prime varie selon les revenus, la zone climatique, le type d’équipement installé et le cours des CEE, qui évolue régulièrement. En 2025, la prime peut atteindre jusqu’à 12 000 € dans les cas les plus favorables, en particulier pour les foyers très modestes remplaçant une chaudière fossile. Cette aide est parfaitement cumulable avec MaPrimeRénov’, l’éco-PTZ et la TVA réduite. Pour en bénéficier, il est impératif de signer le devis avec un partenaire CEE agréé avant le lancement des travaux et de faire appel à un professionnel RGE. La prime est ensuite versée sous forme de virement, chèque ou bon d’achat.
L’éco-prêt à taux zéro : un coup de pouce pour boucler le financement
L’éco-PTZ complète efficacement les autres aides financières disponibles. Il s’agit d’un prêt sans intérêts, accordé par certaines banques partenaires, pour couvrir le reste à charge des travaux de rénovation énergétique. Concrètement, il permet d’emprunter jusqu’à 15 000 € pour l’installation d’un nouveau système de chauffage performant, comme une pompe à chaleur. Le montant peut grimper jusqu’à 50 000 € si le projet comprend plusieurs types de travaux. L’atout majeur : aucune condition de ressources n’est exigée, ce qui en fait une solution accessible pour tous les propriétaires. Pour y avoir droit, il faut déposer un dossier complet, incluant un formulaire type, un devis et la preuve que l’entreprise choisie est bien labellisée RGE. Une fois validé, le prêt peut être remboursé sur une durée allant jusqu’à 20 ans, sans frais supplémentaires. Ce dispositif est souvent décisif pour finaliser un projet sans mobiliser d’épargne.
TVA réduite à 5,5 % : un avantage direct sur le coût de l’installation
En complément des aides financières, l’installation d’une pompe à chaleur peut bénéficier d’un taux de TVA réduit à 5,5 %, au lieu des 20 % habituels. Cette mesure fiscale s’applique à tous les travaux visant à améliorer la performance énergétique d’un logement, dont le remplacement d’un ancien système de chauffage par une PAC air-eau, géothermique ou solarothermique. Elle concerne aussi bien les équipements que la main-d’œuvre, à condition que l’intervention soit réalisée par une entreprise et que le logement soit achevé depuis plus de deux ans. Pour en bénéficier, il suffit de fournir une attestation de TVA au professionnel avant facturation. Attention, la pompe à chaleur installée doit répondre à des critères de performance définis par le Code général des impôts (COP, rendement, étiquette énergétique…). Ce taux réduit ne s’applique pas aux PAC air-air, considérées comme des dispositifs de climatisation. L’intérêt est immédiat : sans formalité complexe, la TVA réduite permet une économie directe et visible sur le devis final, tout en étant cumulable avec les autres aides.
Aides locales et exonération de taxe foncière : des dispositifs à ne pas négliger
Au-delà des aides nationales, certaines collectivités proposent des subventions locales pour encourager la rénovation énergétique. Régions, départements, intercommunalités ou communes peuvent accorder une participation financière pour l’installation d’une pompe à chaleur performante. Ces aides varient d’un territoire à l’autre : leur montant, les conditions d’éligibilité ou les types de PAC concernés dépendent des priorités locales. Il est donc essentiel de consulter le site de votre collectivité ou de contacter un conseiller France Rénov’ pour identifier les dispositifs disponibles près de chez vous.
Autre levier intéressant : certaines communes appliquent une exonération temporaire de taxe foncière (partielle ou totale) pour les logements rénovés, sous conditions. Elle concerne généralement les habitations anciennes dont les travaux entraînent un gain de performance énergétique significatif, avec un montant de dépenses supérieur à un seuil fixé (souvent 10 000 € sur un an, ou 15 000 € sur trois ans). La décision relève de la collectivité locale : cette exonération n’est donc pas automatique, mais elle peut représenter une économie fiscale substantielle sur deux à cinq ans.
Conditions de ressources : comprendre les plafonds pour 2025
Les aides à l’installation d’une pompe à chaleur sont attribuées selon un barème national qui tient compte des ressources fiscales du foyer. En 2025, quatre profils sont définis : très modestes, modestes, intermédiaires et supérieurs. Plus les revenus sont faibles, plus le montant des aides est élevé, dans une logique de soutien à la rénovation accessible. Ces seuils varient selon la composition du ménage et la zone géographique, avec des plafonds légèrement plus élevés pour les habitants de l’Île-de-France que pour le reste du territoire.
Le critère de référence est le revenu fiscal de référence figurant sur l’avis d’imposition. À titre d’exemple, un foyer de deux personnes est considéré comme "modeste" en province jusqu’à 31 889 €, et comme "très modeste" jusqu’à 24 875 €. Ce classement conditionne directement le niveau de soutien : MaPrimeRénov’, Coup de pouce ou prime CEE adaptent leurs montants à cette grille. Bien connaître sa catégorie de revenus permet donc d’anticiper les aides mobilisables et de mieux calibrer son projet.
Plafonds de ressources 2025 (hors Île-de-France)
| Nombre de personnes dans le foyer | Très modestes | Modestes | Intermédiaires | Supérieurs |
|---|---|---|---|---|
| 1 | 17 173 € | 22 015 € | 30 844 € | > 30 844 € |
| 2 | 25 115 € | 32 197 € | 45 340 € | > 45 340 € |
| 3 | 30 206 € | 38 719 € | 54 592 € | > 54 592 € |
| 4 | 35 285 € | 45 234 € | 63 844 € | > 63 844 € |
| 5 | 40 388 € | 51 775 € | 73 098 € | > 73 098 € |
| Par personne supp. | + 5 094 € | + 6 525 € | + 9 254 € | + 9 254 € |
Plafonds de ressources 2025 (en Île-de-France)
| Nombre de personnes dans le foyer | Très modestes | Modestes | Intermédiaires | Supérieurs |
|---|---|---|---|---|
| 1 | 23 541 € | 28 657 € | 40 018 € | > 40 018 € |
| 2 | 34 551 € | 42 058 € | 58 827 € | > 58 827 € |
| 3 | 41 493 € | 50 513 € | 70 382 € | > 70 382 € |
| 4 | 48 447 € | 58 981 € | 82 839 € | > 82 839 € |
| 5 | 55 427 € | 67 473 € | 94 844 € | > 94 844 € |
| Par personne supp. | + 6 970 € | + 8 486 € | + 12 006 € | + 12 006 € |
Quelles pompes à chaleur sont réellement éligibles aux aides de l’État ?
Toutes les pompes à chaleur ne donnent pas droit aux aides financières. Cette année, seuls les modèles offrant un haut niveau de performance énergétique sont pleinement éligibles. Les dispositifs de l’État (MaPrimeRénov’, éco-PTZ, TVA réduite…) concernent les PAC air-eau, géothermiques, eau-eau et PAC solaires. Ces équipements assurent à la fois le chauffage et, dans certains cas, la production d’eau chaude sanitaire. Leur efficacité permet une réelle réduction de la consommation énergétique, en cohérence avec les objectifs de rénovation des logements.
À l’inverse, les PAC air-air, souvent utilisées comme climatiseur réversible, sont exclues des aides publiques, car considérées comme moins efficaces sur le plan thermique. Elles peuvent néanmoins bénéficier d’une prime énergie (CEE), sous conditions strictes, si leur COP est supérieur ou égal à 3,9.
Pour tous les modèles, des critères techniques sont exigés : efficacité saisonnière ≥ 111 %, COP minimal de 2,5, classe énergétique IV ou plus, et installation par un professionnel RGE. Vérifier ces données avant d’acheter est indispensable pour sécuriser l’accès aux aides.
Comment cumuler les aides pour maximiser votre budget ?
Les aides à la rénovation énergétique sont cumulables entre elles, à condition de respecter l’ordre des démarches et les critères propres à chaque dispositif. Une installation de pompe à chaleur air-eau ou géothermique peut ainsi bénéficier simultanément de MaPrimeRénov’, de la prime énergie (CEE), de la TVA réduite à 5,5 %, de l’éco-prêt à taux zéro, et éventuellement d’aides locales. Ce cumul permet de réduire significativement le reste à charge, en particulier pour les ménages modestes ou les rénovations globales.
Attention toutefois : le parcours MaPrimeRénov’ "accompagné" (rénovation d’ampleur) intègre déjà la prime CEE dans son calcul. Dans ce cas, il ne faut pas faire de demande CEE à part, sous peine d’incompatibilité. Pour les autres cas (parcours par geste), l’ordre optimal est le suivant :
Démarrer par une simulation CEE et obtenir une offre partenaire.
Faire établir un devis par un artisan RGE, en y intégrant les aides.
Déposer votre demande MaPrimeRénov’ avant le début des travaux.
Réaliser les travaux, puis transmettre factures et justificatifs.
Cette coordination évite les doublons et garantit un montage de dossier fluide et complet.
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